• HLCÉ

Royales enchères

News Gotha

Christophe Vachaudez

02 November 2021

© Sotheby's

[caption id="attachment_26761" align="alignnone" width=""]Un diadème d'inspiration antique, très en vogue lors du 1er Empire, offert par la princesse Caroline à Joséphine de Beauharnais[/caption]Royale de par la provenance des objets mis à l'encan, les prochaines enchères annoncent aussi des records qui promettent d'atteindre des sommets royaux. Sotheby's vient d'annoncer pour sa vente de Trésors en décembre, à Londres, un ensemble unique de bijoux rehaussés de camées qui proviendrait de l'écrin de l'impératrice Joséphine.

Longtemps exposée au Victoria & Albert Museum de Londres, la parure qui comprend deux diadèmes, un peigne, des boucles d'oreilles et une broche aurait été offerte à la première épouse de Napoléon par la princesse Caroline, sœur de l'empereur, et son époux Joachim Murat. Les précieux camées de cornaline illustre à quel point le goût pour l'Antiquité avait fait un retour fulgurant sous l'Empire.

Dans sa vente genevoise de novembre, Sotheby's présente un diadème en diamant aux palmettes rayonnantes chacune incrustée d'un saphir à leur base. D'après des photos d'époque, le diadème aurait appartenu à une chanteuse lyrique autrichienne répondant au nom de Johanna Loisinger. Elle acquit encore davantage de célébrité en épousant, à menton, le prince Alexandre de Battenberg, éphémère roi de Bulgarie, dont le frère avait épousé Béatrice, la fille de la reine Victoria. Veuve à 28 ans, elle s'installe à Vienne avec ses deux enfants. Elle deviendra bientôt une assistante des musiciens Gustav Mahler et Anton Bruckner.

Le diadèmes aux épis de blés vendu aux enchères par Sotheby's 
© Sotheby's
Le diadèmes aux épis de blés vendu aux enchères par Sotheby's porté par Pauline Borghèse
© Sotheby's 

Chez Christie's, tout semble concourir pour que la session de Genève devienne historique grâce à une série de lots particulièrement significatifs. La maison de ventes ouvrira la danse avec un diadème d'épis de blé dus au joaillier français Nitot, l'ancêtre de Chaumet. Symbole de prospérité, la céréale s'est invitée à la parure impériale et la plupart des dames de la cour de la cour s'en paraient de la tête au pied, épinglés sur la robe. Ceux-ci appartenaient à Pauline Borghèse, une des sœurs de Napoléon. Pour continuer, un fragment de la parure de rubis et diamants des joyaux de la Couronne de France fait une apparition remarquée depuis la vente catastrophe votée par le Sénat en 1887.

Comme d'autres bijoux, va-t-il réintégrer l'une des vitrines de la Galerie d'Apollon. La tentation est grande mais encore dépenser tant d'argent pour un seul pendant d'oreilles ne semble pas cohérent. Au cours de la même vacation, on reverra avec plaisir le bracelet timbré de deux gros rubis qui fut autrefois porté par Wallis Simpson. Exécuté en 1938 par la Maison Cartier, il totalise 36,15 carats pour les deux rubis et fut offert par le Duc à la duchesse de Windsor pour leur premier anniversaire de mariage.

Le bracelet Windsor vendu par Christie's
© Christie's 
 Wallis Simpson, duchesse de Windsor, portant le bracelet vendu aux enchères par Christie's
Wallis Simpson portant le bracelet que lui avait offert son mari, le duc de Windsor, pour son anniversaire © Christie's

Pour couronner, le tout, Christie's propose une paire de bracelets procédant de la collection de Marie-Antoinette. L'écrin qui avait échappé à la vente Bourbon-Parme orchestrée par Sotheby's en 2018, dispose de la même provenance illustre et inattaquable, de quoi faire taire les plus sceptiques et stimuler les enchères. Esthétiquement banale, la paire en appelle à l'imaginaire quand, à une époque, ils cerclèrent les poignets de l'infortunée souveraine. Documentés, les bracelets ouvrés par le joaillier Boehmer, mirent d'ailleurs la fille de Marie-Thérèse dans de sévères embarras financiers épongés au fil des années par Louis XVI, le débonnaire. Sentant le vent tourner, Marie-Antoinette fit envoyer ses parures à Bruxelles, en sécurité. La cassette fut acheminée à Vienne chez son frère l'empereur Joseph II qui les garda précieusement et les rétrocéda ensuite à la fille des souverains guillotinés. Madame Royale avait échappé au fatal couperet et retrouva avec émotion les perles, les rubis et les diamants maternels. Les bracelets faisaient bien partie de l'inventaire et ils seront portés par Marie-Thérèse, devenue entretemps duchesse d'Angoulême, durant la Restauration. On les voit d'ailleurs sans équivoque sur un portrait en pied dû au Baron Gros.

Les bracelets de diamants de la reine Marie-Antoinette vendus aux enchères par Christie's
© Christie's 

Á sa mort, ses bijoux revinrent à ses neveux, le comte de Chambord et Louise d'Artois, épouse de Charles III, duc de Parme. Le fils de ce dernier, Robert, eut 24 enfants, mais c'est Elie qui hérita finalement des titres et des avoirs, dont les précieux bijoux dispersés voici trois ans. Ses deux filles, Marie-Christine et Alice, princesse Alphonse de Bourbon-Siciles, tante du roi Juan-Carlos, deviennent dépositaires du trésor qu'elles n'hésitent pas à porter lors des grandes réceptions familiales. La première décède en 2009 et la deuxième en 2017, prélude à la dispersion historique. Et la provenance de ces bracelets qui sont passés de Marie-Antoinette aux propriétaires actuels ne laisse pas de fasciner ! Voilà qui laisse augurer des records comme s'il en pleuvait !

Nicolas d’Haese : quand la passion devient un art de vivre

Gastronomie & Oenologie

Sous les mains expertes de Nicolas et Julie d’Haese, la gastronomie se fait émotion, exigence et élégance. À Bois-de-Lessines, ce couple passionné cultive une cuisine sincère et hautement artisanale, où chaque création raconte une histoire : celle du goût, du partage et de la perfection sans fin.

Tony Cragg Line of Thought

Arts & Culture

Pour Tony Cragg (°1949, Liverpool), la sculpture est une méthode d’exploration d’un champ infini de possibles, où chaque matériau devient un langage, chaque volume se change en une pensée incarnée.

Allemagne, Wuppertal

Du 20/07/2025 au 01/01/2026

Publicité

Dans la Cour des Grands : Les rois de la mort stupide !

Chroniques royales

Faites le test : demandez à vos petits ce que représente vraiment la Toussaint. Ils vous diront, sans l’ombre d’un doute, que c’est Halloween ! Allez ensuite leur dire qu’il y a 25 ans nous, Belges, ne savions même pas ce que cela voulait dire. Car la Toussaint, c’est d’abord la « Fête de tous les Saints », suivie, le lendemain, de la « Fête des Morts ». Mais c’est halloween ça papa ? … heuuu, oui, bon. Vous l’aurez compris, j’ai laissé tomber …

Tous les articles

Publicité

Ouverture de Tussen, par Compagnie ABC

Vie mondaine

Dix ans après l’ouverture de leur premier bar, les amis d’enfance Axel Van Tuijn, Bruno Bogaert et Chuck Bindels – fondateurs de la Compagnie ABC – ont dévoilé leur huitième adresse : Tussen, inaugurée pour la première fois à Uccle. Lors du soft opening, les invités ont découvert un bar de quartier chaleureux de 150 places, une cuisine belge à partager, des brunchs décontractés et une ambiance familiale où chacun se sent chez soi. Ce n’est pas un bar festif, mais un lieu pensé pour tous les moments de la journée, entre travail et détente. Les produits locaux étaient à l’honneur, avec les fromages de Julien Hazard, les pains de Fine Bakery, les viandes de Diamant Rouge, les saucisses de Dierendock ou encore les croquettes de Kroket. Le design, signé Bauclub, Halfwerk et Duplex Studio, a séduit par ses matériaux bruts et sa touche contemporaine. Un lancement tout en douceur pour ce lieu qui se veut un véritable entre-deux : entre jour et nuit, solitude et convivialité, travail et plaisir. © Henri Doyen

18/09/2025

Tous les articles