• HLCÉ

Les escapades inédites de Jean-François D’Or

Déco-designDécorationDesign

Agnès Zamboni

25 November 2024

Après vingt-cinq ans de design, ce créateur pluridisciplinaire, à l’univers particulier, défriche d’autres chemins artistiques.

Il aurait pu être poète, écrivain, philosophe ou musicien, mais il a choisi le design. Animé depuis toujours par un intérêt pour différents médiums – musique, écriture, vidéo et même performance – le designer Jean-François D’Or jongle avec les disciplines et les matières. Pour lui, le design ne se limite pas à l’édition d’objets physiques mais sous-tend une vraie réflexion sur le monde. En février 2023, à la Maison communale de Schaerbeek, son concert-performance Carte blanche pour un trou noir, commandité par le CID Grand-Hornu, présentait des textes, installations et vidéos sur le “macrocosmos” et le “microcosmos”, des réflexions plus intimes destinées à mettre en lumière la magie des moments éphémères : “Je suis émerveillé par la poétique du cosmos. Je ressens un besoin viscéral de partager, lors d’événements, cet enchantement”. (*)

Memento, poétique du souvenir, édition Cerf Blanc. Photo © Christian Aschman

Audace, éloge du risque, édition Fonds Érasme. Photo : © Evariste Bellow

Un virage évolutif

Lassé de créer à dates fixes pour des marques, il s’écarte, depuis quelques années, de cette adéquation aux tournants du monde et de cette pression, dont il ne veut plus. C’est d’abord grâce à l’écriture qu’il trouve une libération, sans donner une première forme à ses nouveaux projets. “L’écriture révèle ce qu’il y a derrière l’objet.” À la recherche de typologies qu’il n’a pas encore approchées, Jean-François D’Or est contacté par une société belge spécialisée dans le domaine funéraire… C’est ainsi qu’il collabore avec Kate Houben, du Cerf Blanc, pour éditer un petit autel en bois tourné permettant de déposer des objets à la mémoire de la personne décédée. Objet de consolation et de souvenir, ce Memento propose une manière sensible de maintenir les liens avec un proche défunt, de prendre soin de sa mémoire. Et avec le fonds Érasme, qui récolte les dons pour faire avancer la recherche médicale, il crée des objets en édition limitée, mis en vente lors de galas, comme un œuf en wengé et son support en padouk faisant l’éloge de l’audace. C’est un clin d’œil à l’anecdote historique de Christophe Colomb qui, lors d’un repas, aurait proposé à ses convives, des notables minorant les avancées scientifiques, le défi de faire tenir debout un œuf dur (avec sa coquille). Personne n’y aurait réussi, sauf Christophe Colomb, en écrasant simplement l’extrémité de l’œuf. Ici, il ne se maintient debout qu’une fois perché sur l’une des arêtes de son socle où un aimant est dissimulé. Avec une dizaine de projets en cours, Jean-François D’Or s’entoure d’un choix de partenaires à la sensibilité proche de la sienne pour poursuivre l’œuvre de sa maturité.

(*) Carte blanche pour un trou noir, édition limitée à 250 exemplaires.

Photo de couverture : © Piet-Albert Goethals

La Base : l’élégance d’une brasserie contemporaine

Gourmet

Au rez-de-chaussée de l’Hôtel La Fondation, à la lisière du Parc Monceau et des Batignolles, La Base s’impose comme l’un de ces lieux que l’on adopte rapidement, presque naturellement. Ni tout à fait restaurant d’hôtel, ni simple adresse de quartier, La Base réussit l’équilibre délicat entre élégance, convivialité et sincérité — trois ingrédients devenus essentiels pour un séjour réussi.

Paris

Informations supplémentaires

Site

Publicité

Le refuge de Sophie Cauvin

Maison & Décoration

Nichée en intérieur d’îlot, au cœur d’une bulle de quiétude végétale qui valorise et intègre en douceur ses lignes assumées, la demeure-atelier de Sophie Cauvin illustre parfaitement le travail maîtrisé de Marc Corbiau, savant théorème de parois orbes et de fulgurantes échappées lumineuses.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles