• HLCÉ

À Bertinchamps, on brasse en famille

bertinchampsjeunesbrasseurs

Martin Boonen

05 May 2017

© Bertinchamps

[caption id="attachment_17671" align="alignnone" width=""]La famille Humblet ! De gauche à droite : Marie-Laure, Anne-Claire, Benoit, Jean-Philippe, Marc-Edouard et Geneviève [/caption]C'est en famille qu'Eventail.be commence ce nouveau dossier consacré aux jeunes brasseurs. En effet, à Bertinchamps, les parents Geneviève et Benoit Humblet sont épaulés par les enfants Marie-Laure, Anne-Claire, Jean-Philippe et Marc-Edouard. Tout ce petit monde brasse en famille, chacun apporte ses qualités et sous leur houlette, la ferme tout entière reprend vie.

Peut-on dire que de la bière coule dans les veines de la famille Humblet ? En tout cas, brasser, ils ont ça dans le sang ! Et comme bon sang ne saurait mentir, tout commence avec le papa. Benoit Humblet n'est pas un inconnu du petit microcosme brassicole belge : après avoir travaillé pendant quinze ans pour d'importantes brasseries d'un groupe lillois, puis pour Kronenbourg (à Strasbourg) au début des années 90', il s'associe à Alain Pinckaers pour fonder la brasserie de Val-Dieu. En 2009, il revend ses parts dans l'entreprise pour se lancer dans un projet familiale qui lui tient à cœur : Bertinchamps.

 
 © Bertinchamps

Un projet familiale, d'accord, mais pour faire quoi ? De la bière, évidemment. « La bière, c'est le métier de mon père depuis toujours, mais dans le cas de Bertinchamps, c'était surtout un prétexte pour pouvoir travailler en famille » raconte Marc-Edouard, dit Marcus, le petit dernier de la fratrie (27 ans). L'idée séduit toute la tribu, et petit à petit, les uns et les autres rejoignent le projet.

 
 © Bertinchamps

C'est Anne-Claire qui embraie la première. En effet, architecte, c'est à elle que l'on confie la lourde tâche de transformer la superbe (mais en piteuse état) ferme de Bertinchamps, sur laquelle Benoit Humblet a jeté son dévolu. Elle doit en faire, début 2010 : un lieu de vie, une brasserie, et un centre d'accueil attractif pour les visiteurs. La tâche n'était pas aisée : "la première fois qu'on a été voir Bertinchamps, c'était en hiver : il faisait froid, il y avait du vent et des arbres poussaient dans les granges ! On avait envie de pleurer. Mais mon père avait décelé tout le potentiel de l'endroit : il s'avait ce qu'il faisait. Tout le monde a fait confiance à son expérience ! » se souvient Marcus.

 
 © Bertinchamps

En effet, en mai 2013, les Humblet décapsulent la première bouteille de « B » sortie de leur chaine d'embouteillage. Parce qu'à Bertinchamps, ils assument toute la chaine de production : « c'est une fierté pour nous de maîtriser tout le processus. Actuellement, nous avons les moyens techniques de produire 8 000 hectolitres, et nous espérons arriver à 6 500 au cours de l'année » précise Marcus.

Pour le moment, Bertinchamps propose trois « B » : une blonde, une brune, une triple et une « hiver » (pendant la période concernée), et trois « B+ », blanche et pamplemousse. Donc six bières qui viennent s'ajouter au panorama déjà très complet du secteur brassicole belge : « en fait, comme dit mon père, faire de la bière, c'est le plus facile. Trouver un positionnement qui nous satisfasse, c'était beaucoup plus compliqué » explique Marcus. Et même s'il se défend d'être un expert en marketing, on peut dire que la question du positionnement a été longuement étudiée : la « B » se propose dans une bouteille au format original de 50cl (à partager donc) sur laquelle est collée une étiquette sobre où se démarque une grande lettre B. Marcus raconte : « on est allé puiser dans l'ADN du projet : la famille, un savoir-faire belge et la ferme ».

 
 © Bertinchamps

Parce ce que la ferme de Bertinchamps, belle bâtisse en carré, typiquement brabançonne avec son pigeonnier au-dessus du porche, est amenée à devenir un acteur proprement dit du projet. Après Marie-Laure Humblet, l'architecte, les premiers à installer leur activité furent les brasseurs Benoit, Jean-Philippe et Marc-Edouard. Et depuis plusieurs mois, Anne-Claire fait en sorte de rendre ce lieu accessible aux visiteurs.
Et pas n'importe comment ! À côté de l'espace de dégustation, s'est ouvert un restaurant où officie, quelques soirs par semaine, Stephan Jacobs, chef étoilé au Guide Michelin pour son travail au Va Doux Vent.
« Bertinchamps pourrait être un site touristique où l'on pourrait passer plusieurs jours pour profiter des bonnes choses de la vie, dans un calme absolu et un cadre de charme ! » prédit Marcus, le cadet. Anne-Claire et Marie-Laure ont encore du travail devant elles pour plusieurs années !

 
 © Bertinchamps


Et ça tombe bien parce que Jean-Philippe et Marcus aussi ! « On va développer la marque B+ en allant vers la préférence du marché avec des IPA, ou des bières fruitées comme les Radler ... et puis, on ne s'arrêtera peut-être pas à la bière. Nous avons les moyens techniques pour faire du gin ou du whisky par exemple, et même des softs comme des tonics » s'enthousiasme Marcus !

Bertinchamps et le projet familial des Humblet n'ont donc pas encore atteint leur rythme de croisière ! « On a bien conscience que notre projet aura besoin de trois générations pour arriver à maturité » conclut Marcus.

Bref, à Bertinchamps, on n'est pas prêt d'arrêter de brasser ... en famille !

Nacar Dental Clinic, un siècle de sourires et d’innovations

Beauté

À Uccle la Nacar Dental Clinic incarne un véritable pan de l’histoire de la dentisterie belge. Depuis cent ans, cette institution familiale cultive un savoir-faire unique, transmis de génération en génération, et perfectionné au fil du temps. Aujourd’hui, la clinique allie expertise et technologies de pointe pour offrir une expérience de soin à la fois humaine, précise et avant-gardiste.

Uccle

Remise des bourses 2025 du Fonds GENeHOPE

Vie mondaine

La Tour Belfius a accueilli la remise des bourses 2025 du Fonds GENeHOPE, récompensant quatre projets de recherche innovants sur les maladies génétiques. Créé en 2024 par Hortense et Jean-Baptiste Van Ex en mémoire de leur fils Maximilien, décédé des suites d’une maladie génétique, le fonds vise à soutenir la recherche face à des maladies rares touchant des centaines de milliers de personnes, souvent sans traitement ni espoir de guérison. Mais les avancées rapides de la science et de l’intelligence artificielle redonnent de l’espoir. © Violaine le Hardÿ de Beaulieu

23/06/2025

Publicité

Au Châtelain, la révolution feutrée d’Odette en Ville

Gastronomie & Oenologie

Odette en Ville, c’est une petite institution au cœur du quartier du Châtelain, et à Bruxelles, c’est une adresse prisée, bien assise sur ses fondamentaux. Cependant, même les grands classiques ont parfois besoin d’être revisités. C’est donc un vrai coup de fraîcheur que vient de s’offrir l’hôtel-restaurant de la Litvine Society. Salle, cuisine et carte ont droit à un petit lifting en règle qui modernise l’endroit sans le trahir. De quoi confirmer à Odette en Ville son statut de valeur sûre.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles