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Olivia Roks

01 September 2020

© DR

Anaïs Gaudemer, fondatrice de Cokoa (pâtisserie florale), création en septembre 2015 

Eventail.be - Comment Cokoa a vécu le confinement ?
- Dès l'annonce du confinement, j'ai pris les dispositions pour sauver l'entreprise et mes deux employées. Je savais que je perdais instantanément 1/3 de mon chiffre d'affaire avec l'annulation des mariages et la fermeture de l'HoReCa. La décision n'a pas été facile, mais j'ai mis les filles au chômage et j'ai décidé de lancer des livraisons moi-même. Je produisais, je m'occupais de la logistique et des livraisons jusqu'au bout de la Belgique! 7/7J. La situation sanitaire était très délicate, je me sentais parfois coupable de continuer à travailler en m'exposant et en exposant les autres, même protégée. J'ai été très présente sur les réseaux sociaux, les abonnés me supportaient énormément et ont décidé de participer aussi au sauvetage de mon entreprise ! Les commandes pleuvaient, je n'arrivais pas à suivre et j'ai réussi à réintégrer les employées. Ca a duré trois bons mois, on croulait sous le travail mais on a su récupérer une bonne partie des pertes. Aujourd'hui, c'est plus calme avec les vacances, on ne sait pas vraiment sur quel pied danser mais on se prépare pour la suite...

Anais Gaudemer, fondatrice de Kokoa
© DR

- Quelles nouvelles idées et solutions ont été mises en place pour sauver votre business ?
- Les livraisons bien sûr, ainsi que les box pour les événements (fête des mères et des pères, pâques...). On en profite pour créer, essayer de nouvelles recettes, ranger... Le calme avant la tempête sert à ça, se recentrer pour affronter et transformer les prochaines difficultés.

- Que retirer de positif et de négatif de cette ère spéciale qui n'est pas prête de se finir...
- Je parlerai en tant qu'entrepreneur, mais pour moi, c'est avant tout un problème comme un autre, et il faut y voir une opportunité à saisir. Je note également une solidarité à toute épreuve, tant au niveau des particuliers que des professionnels !

- Aujourd'hui, que retenez-vous de cette période instable ?
- Qu'elle est encore loin d'être finie et que comme je dis souvent, l'entreprenariat c'est un marathon, il faut être endurant. Parfois il faut aussi savoir passer en mode défensif, être patient et s'adapter aux nouvelles variantes qui se présentent à nous. En attendant, rester courageux et déterminé. Quoi qu'on en dise, c'est une période inconfortable, l'avenir est totalement incertain, essayons de s'appuyer sur les personnes positives qui nous entourent pour garder le cap. La solidarité sera sans doute notre meilleure arme pour passer cet étrange moment.

Cokoa.be

Chloé Sengier, fondatrice de Coco Donuts (donuts) en 2016 et Crème (café-restaurant) en 2019

Eventail.beComment avez-vous vécu le confinement ?
Chloé Sengier - Personnellement j'ai vécu le confinement comme une opportunité rare de m'arrêter, de prendre du temps pour moi sans culpabiliser, me recentrer, ralentir et repenser au business et comment le faire évoluer. Pour les 3 lieux (2 shops Coco Donuts et un café Crème) ce fut très bénéfique.

- Quelles nouvelles idées et solutions ont été mises en place pour sauver votre business ?
- Un nouveau menu plus élaboré chez Crème, le rangement du restaurant... Chez Coco Donuts j'ai tout arrêté pendant 3 semaines et puis j'ai repris le weekend en livraison et pick-up. Ca a cartonné ! J'ai aussi réfléchi à notre éthique afin qu'elle respecte toujours plus l'environnement : zéro déchet, 10% de ristourne si on apporte sa cup de café ou son tupperware, etc. Je fais attention à la surconsommation, au gaspillage, au bio, au local, ça m'a permis de mettre de nouvelles idées en place.

Chloé Sengier, fondatrice de Coco Donuts
© DR 

- Que retirer de positif et de négatif de cette ère spéciale qui n'est pas prête de se finir...
- Honnêtement, cela n'a été que du positif. En ralentissant, on a un oeil différent sur ce qu'on fait et qui on est. On se recentre sur ce qui nous donne du sens et pourquoi on fait les choses de cette manière...

Cocodonutsbrussels.be

Virginia Kunnen, fondatrice de Kooki (cookies artisanaux) en avril 2020 

Eventail.be - Comment avez-vous vécu le confinement ?
Virginia Kunnen - L'idée des cookies était déjà présente depuis plus d'un an et demi, je travaillais en service coupé dans la restauration et l'arrivée du confinement m'a enfin laissé le temps d'établir ce projet. Mes recettes étaient déjà établies et mon identité visuelle aussi, il me manquait juste du temps, j'ai donc voulu transformer cette malheureuse situation en un heureux événement en lançant Kooki durant cette période.

Virginia Kunnen, fondatrice de Kooki
© DR

- Quelles idées ont été mises en place pour sauver votre business ?
- En cette période très spéciale nous avons décidé de livrer gratuitement toutes les communes de Bruxelles afin que les personnes coincées chez elles puissent recevoir les cookies à leurs portes. En livrant, on a eu l'impression d'amener un peu de douceur dans cette période difficile.

- Aujourd'hui, que retenez-vous de cette période instable ?
- Sur une note plus personnelle : prendre le temps ! Il y a eu l'angoisse, la pandémie mondiale, se retrouver enfermé... Ensuite, on prend conscience : tout est à l'arrêt, on a plus d'autre choix que d'apprécier le moment présent et ce qui se trouve juste devant nous. Se reconcentrer sur l'essentiel. Ce moment m'a permis de comprendre l'importance de prendre le temps, autant dans mes objectifs personnels que dans ma manière de travailler.

Kooki.be

Vie mondaine

03/02/2024

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