Alain de Fooz
09 April 2024
La scale-up Malt étend le freelancing au consulting. Malt Strategy débute ses activités en Belgique. Issue du rachat de Comatch, cette offre – qui fonctionne en communauté fermée – a pour but de “sourcer” des consultants en management avec a minima 3 ans d’expérience dans un cabinet de conseil reconnu, comme un des Big Four par exemple, ou 10 ans d’expérience dans une industrie spécifique. Malik Azzouzi, patron de l’entreprise, inscrit cette arrivée dans l’évolution du travail. En Belgique, plus de 200 consultants ont rejoint le réseau en moins de six mois.
« Nous nous attendons à une montée en puissance très rapide, explique Malik Azzouzi, General Manager de Malt pour la Belgique et les Pays-Bas. La Belgique est un pays à la pointe du freelancing. Nous comptons deux fois plus de freelances en Belgique qu’en France ! En l’espace de deux ans, nous sommes passés de 2.000 freelances à plus de 20.000. Et nous nous attendons à une croissance de notre chiffre d’affaires d’au moins 40 %… » L’explication ? Culturelle. Le principe plait. Et rassure. À son arrivée sur le marché, Malt a misé sur la transparence. L’inscription est gratuite, tout le monde connaît les marges prises et les coûts engagés. Tout est transparent. Donc sans surprise. « Le freelancing est un choix de carrière attractif. Ceux qui nous rejoignent y voient trois bénéfices majeurs : l’autonomie, la flexibilité et l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle », note Malik Azzouzi.
Après avoir été la première à télétravailler, à collaborer en mode agile et à adopter une posture d’apprentissage continu, l’importante communauté d’indépendants continue d’ouvrir la voie à une nouvelle révolution du monde du travail. En ce sens, Malt Strategy marque une nouvelle étape.
À terme, un projet sur cinq devrait passer par Malt Strategy. « Nous voulons plus largement rendre le recours à des consultants indépendants plus accessibles et bien accompagnés, analyse Malik Azzouzi. Cela vaut pour les PME qui n’ont pas l’habitude ou les moyens de prendre les cabinets de conseil, mais aussi pour les grands groupes qui cherchent une complémentarité avec leurs équipes internes pour mener des projets stratégiques. Des “corps” comme Proximus ou Solvay, par exemple, ont été parmi les premières à consulter la plate-forme. Elles cherchent à attirer des experts sur des projets à durée déterminée – entre 12 et 18 mois. Dans ces entreprises, aussi, l’emploi devient hybride ! »
Alain de Fooz est journaliste professionnel, spécialiste du secteur IT à Solutions Magazine