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4 / 4 épisodes

Maxime Delcourt

24 August 2022

Mick Jagger

À la fin des années 1970, les Stones sont déjà des vieux routards. Ils incarnent l’ancien monde, celui sur lequel les punks rêvent de marcher. « En 1977, plus d’Elvis, plus de Beatles, plus de Rolling Stones ! », clame ainsi fièrement Joe Strummer, le guitariste des Clash, dans une interview. Pis encore, les Britanniques doivent gérer plusieurs situations complexes. D’un côté, le départ de Mick Taylor, remplacé par Ron Wood, et la dépendance grandissante de Keith Richards à l’héroïne. Dans la presse, on parle même du guitariste comme de « l’être humain le plus élégamment dévasté » : un titre peu flatteur, mais qui reflète hélas les comportements excessifs et imprévisibles de l’Anglais, passé tout près d’un emprisonnement de sept ans en 1977…

Concert à L.A. en 1978. ©GP/MPI/Capital Pictures

Reste que si l’équilibre du groupe est mis à mal, de même que sa pertinence auprès d’une nouvelle génération d’adolescents agités, les Stones restent soudés. Mieux, leurs concerts sont toujours plus gigantesques, leurs albums continuent de se hisser au sommet des charts – It’s Only Rock ‘N Roll (1974), Black and Blue (1976), Some Girls (1978), Emotional Rescue (1979) et Tattoo You (1981) – et leurs morceaux dévoilent d’autres influences. C’est ainsi que l’on entend du funk sur Hot Stuff, du reggae sur Cherry O Baby, du jazz sur Melody, du disco sur Miss You et même des intentions vaguement punks sur When The Whip Comes Down.

C’est peut-être là le secret de l’éternelle jouvence des Stones : cette capacité à perpétuellement intégrer de nouveaux éléments sonores dans un style bien défini, reconnu et rapidement identifiable. En 1978, Some Girls devient ainsi leur album le plus vendu, tandis qu’Emotional Rescue cultive cette imagerie rock’n’roll, ce mode de vie bordeline.

60 ans après leurs débuts, les Stones enflamment toujours le monde de la musique. Ici, à Paris, en juillet dernier. © Jack Tribeca/Bestimage !

Indirectement ou non, c’est aussi l’époque des querelles entre Mick Jagger et Keith Richards – les deux amis d’enfance ne s’adressent plus la parole -, des albums solos du chanteur et des attaques par médias interposés. Il faudra attendre 1989 pour voir les relations s’apaiser, entendre de nouveaux albums et retourner voir les Stones en concert. Depuis, cette vérité n’a jamais été démentie.

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