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Corinne Le Brun

04 April 2018

© OSD

Depuis que ses parents sont séparés, Adrien (Igor Van Dessel) vit avec sa mère, Marie (Suzanne Clément), tandis que son père, Romain (Pascal Demolon), a refait sa vie avec Gabrielle (Sabrina Seyvecou). Si Marie ne désespère pas de refaire la sienne, elle a toutefois décidé de la brûler par les deux bouts. Adrien cherche son équilibre. Il fait du judo et est tenté par l'atelier théâtre que lui propose son école. Attiré par le caractère bien trempé de la petite Elsa (Salomé Larouquie), Adrien est de plus en plus malheureux, renfermé, incapable d'articuler lorsque sa partenaire attend la réplique. Adrien est paralysé par tout autre chose. Sa mère, Marie, est atteinte d'un cancer et fait tout pour le cacher. Alors qu'elle devrait se laisser envahir par le désarroi, c'est tout le contraire qui se passe. Marie est réellement lumineuse même lorsqu'elle va mal. Marie rit, sourit, vit sa vie à fond. Refusant d'être seule pour les fêtes, elle demande à venir passer quelques jours avec toute la famille. Romain, sa compagne et Adrien, déboussolés, affrontent l'irrémédiable...Tous les acteurs de cette famille réunie autour d'un drame sont épatants. Le jeune acteur belge Igor Van Dessel qu'on a pu voir dans « L'échange des princesses » de Marc Dugain, tient le premier rôle avec justesse. 

Eventail.be - Racontez-nous vos débuts au cinéma.
Igor Van Dessel - Je suis entré dans le cinéma grâce à mon frère qui faisait des voix pour des dessins animés et films d'animation. En 2012, j'ai prêté ma voix à Pinocchio dans « Pinocchio » d'Enzo d'Alo (2012). Puis je me lancé dans le doublage, notamment pour « Les chevaux de Dieu » de Nabil Ayouch (2013-14), « Avenger » de Joss Whedon (2015), « Moonlight » de Barry Jenkins (2016). À partir de ces expériences, on s'ouvre les portes de l'imaginaire. On se dit que tourner des films c'est possible aussi. J'ai joué des premiers rôles dans une petite dizaine de courts métrages.

 
© OSD 

- Aujourd'hui, vous avez 14 ans. Vous voulez être acteur ?
- J'aurai 15 ans le 18 avril! (sourire). Oui, depuis mes débuts je voulais être acteur. C'était un jeu que j'essayais de faire le mieux possible, y compris pour mon premier rôle dans un long métrageLe voyage de Fanny » de Lola Doillon, 2015). Je continue à m'amuser toujours autant mais je fais cet exercice vraiment sérieusement. Tourner est vraiment ma priorité même si je garde l'école en parallèle. Peut-être, à 45 ans, j'ouvrirai une boutique de pralines ou de chocolatier. Je compte aussi sur mon expérience d'acteur pour pouvoir exercer d'autres métiers par rapport au cinéma scénariste, producteur, réalisateur... Je n'ai pas suivi des cours d'acteur. Le doublage m'a beaucoup appris. Pendant deux ans, j'en ai fait d'une manière très intensive. Depuis septembre, je suis des cours de théâtre, huit heures par semaine au lycée Martin V à Louvain-la-Neuve.

 
© OSD 


- Comment avez-vous été approché par les réalisateurs Pascal Ralite et Colombe Savignac ?
- Mon ancien agent connaissait la directrice de casting du film. Elle m'avait dit que c'était un premier rôle pour un long métrage. Rien que pour cela j'étais partant. Pascal Ralite et Colombe Savignac étaient de passage à Bruxelles. Je suis allé les voir. On a pu parler du scénario, on a fait des essais. Rien que le canevas de base m'avait vraiment plu. Pendant le tournage, j'avais un coach enfant mais pas vraiment pour le jeu. Pour Pascal et Colombe, les enfants sont avant tout des comédiens et pas des enfants. Le rôle n'est pas si lourd que ça vu que le film est avant tout un hymne à la vie. Avant tout, c'est un rôle. Quand j'étais sur le plateau, je faisais tout pour être Adrien. Une fois que j'avais fini, je m'en écartais. J'allais vers les autres de l'équipe, on rigolait. Avant de faire des scènes importantes, je demandais cinq minutes pour me concentrer, me rappeler toutes les informations sur la scène.

 
© C. Le B. 

- Suite à ce rôle dense et pesant, portez-vous un autre regard sur la maladie grave ?
- Il m'a appris beaucoup. Il m'a ouvert les yeux sans pour autant vouloir exprimer combien le cancer est tragique. Le film montre bien qu'Adrien continue à vivre, même mieux, à la fin du film. L'histoire de Marie m'a rendu plus sensible mais en même temps plus réaliste. Avant, j'étais très éloigné de cette question. Maintenant, je sais que le cancer existe, que c'est tragique. Il faut essayer de passer au travers et continuer.

 
 

« Le Rire de ma mère »
Domédie dramatique française
De Colombe Savignac et Pascal Ralite
Avec Suzanne Clément, Igor Van Dessel, Pascal Demolon, Sabrina Seyvecou.
En salle.
Librairie Galignani

Arts & Culture

Paris

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