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Germaine Richier ou la couleur

BruxellesExpositionGermaine RichierInterview

Maha Tissot

16 March 2022

Une œuvre de Germaine Richier exposée à la galerie de la Béraudière

La Galerie de la Béraudière propose une exposition exceptionnelle de Germaine Richier ; un avant-goût de la rétrospective qui lui sera consacrée à au Centre Pompidou en mars 2023. Jacques de la Béraudière nous éclaire quant au style atypique de cette sulptrice novatrice.

Eventail.be – Pourquoi avez-vous souhaité organiser une exposition dédiée à Germaine Richier ?
Jacques de la Bérauidère – Son œuvre et son personnage ne sont pas assez connus, ni représentés, notamment auprès des collectionneurs belges. Il y a bien, une œuvre d’elle aux Musées Royaux des Beaux-Arts (Tauromachie, 1953)… De son vivant, elle a connu un succès international et elle était l’équivalent de Giacometti. Elle revient sur le devant de la scène puisque le Centre Pompidou (Beaubourg)à Paris, va lui consacrer une rétrospective en mars 2023.

La galerie de la Béraudière expose Germaine Richier

© DR

– Parmi les œuvres réunies, il y a ces créatures hybrides qui sont devenues sa signature…
– Elle a été très novatrice dans son art. Elle a transformé la sculpture – en miroir avec son évolution personnelle – en proposant ses créatures hybrides qui associent les mondes humain, animal et végétal. C’est une approche inédite. Il s’agit de véritables métamorphoses. Elle a été aussi transformée par la dernière guerre comme l’illustre cette série de guerriers que nous montrons. Ses sentiments sont agressifs, les sculptures très explicites… Comme pour extérioriser ce qu’elle a vécu…

Les oeuvres de Germaine Richier à la galerie de la Béraudière

© DR

– Pourquoi avoir choisi d’évoquer son œuvre sous l’angle de la couleur ?
– C’est un sujet qui est peu abordé. La couleur est apparue plus tard dans son œuvre au début des années 1950. Elle est présente jusqu’à son décès en 1959. La couleur lui permet de créer une série d’œuvres à quatre mains avec ses amis : avec Helena Viera da Silva pour La Ville (1951), avec Hans Hartung pour La Toupie (1952) ou encore Zao Wou-Ki pour L’Echelle (1956). Avant de mourir, elle a créé une œuvre exposée à la Tate Modern à Londres « l’Echiquier », qui symbolise bien la présence de la couleur (Une version en bronze de cette œuvre est visible dans le Jardin des Tuileries à Paris).

– Vous avez fait appel à Charles Kaisin pour la scénographie ; qu’a-t-il apporté de particulier ?
– J’ai rencontré Charles Kaisin lors d’un dîner des Amis de Beaubourg, qu’il avait scénographié de manière très originale. Pour cette exposition sur Germaine Richier, il a eu une idée merveilleuse : un énorme échafaudage recouvert de bandes de plâtres donnant l’impression d’un atelier, ce qui permet d’occuper l’espace et la hauteur sous plafond.

– Qu’est-ce qui vous parait le plus marquant chez Germaine Richier ?
– Je vais évoquer un autre événement. Le Musée des Beaux-Arts de Lausanne avait organisé (en 2014) une importante exposition, consacrée à trois géants de la sculpture : Marino Marini, Alberto Giacometti et Germaine Richier… Certains s’interrogeaient quant à la légitimité de Germaine Richier car elle n’était pas aussi connue que les deux autres… Lorsque l’exposition a eu lieu, c’est elle qui l’a emporté, par son imagination et par la force de ses œuvres !

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Informations supplémentaires

Exposition

Germaine Richier & la couleur

Dates

Du 20 janvier au 30 avril 2022

Adresse

Galerie de la Béraudière
Rue Jacques Jordaens, 6
1000 Bruxelles

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