• HLCÉ

Gainsbourg, 30 ans après : Caméléon de la pop

gainsbourg

Maxime Delcourt

22 July 2021

© Shutterstock.com/DR

30 ans après sa disparition, le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg continue de fasciner. De même que sa discographie, que Eventail.be a souhaité longuement décortiquer dans un dossier découpé en quatre parties. Premier épisode : Gainsbourg, ce caméléon sonore en quête perpétuelle de renouveau.

Être fan de Serge Gainsbourg, c'est accepter l'inattendu, c'est être perpétuellement pris à contre-pied par un artiste qui a toujours pris plaisir à vampiriser l'air du temps. Contrairement à d'autres adeptes de la chanson populaire, qui ont la fâcheuse tendance de répéter plus ou moins le même album année après année, "l'homme à tête de chou", lui, a privilégié l'évolution constante : il n'y a ainsi que peu de points communs, si ce n'est cette voix, ce verbe et ce savoir-faire mélodique, entre "Le poinçonneur des Lilas" et "Initials B.B.", entre "Joanna" et "Lola Rastaquouère", entre "L'eau à la bouche" et "Variations sur Marilou".

Chez Gainsbourg, on le comprend aisément, il est constamment question de réinvention, quitte à aller puiser parfois dans le répertoire d'autres artistes (il est conseillé ici d'écouter "New York-USA" et "Marabout" pour comprendre ce qu'il doit à "Akiwowo" et " Jin-Go-La-Ba", deux morceaux du Nigérian Babatunde Olatunji,). Des années 1950 à sa mort, le 2 mars 1991, le Français s'est ainsi essayé à tous les styles : la chance rive-gauche, le jazz, qui lui a permis de se libérer d'une écriture parfois trop littéraire à ses débuts, le yéyé, le rock, la musique de films, le disco, le reggae et même, par bribes, ce hip-hop encore naissant.

Ce goût pour les audaces stylistiques est perceptible tout au long de sa carrière, comme si Gainsbourg avait toujours eu besoin de nouveauté, de nouveaux instruments ou de nouveaux modes de production pour ne pas virer ringard, ou dépassé. Ce qu'il n'a jamais été, préservé de cela grâce à un rapport presque enfantin à la musique : il est d'ailleurs fascinant de constater à quel point le Français a toujours plongé sans calcul dans ses obsessions, s'entourant des meilleurs producteurs-compositeurs (Alain Goraguer, Michel Colombier, Jean-Claude Vannier, etc.) en fonction de ses besoins. Avec, toujours, cette faculté à comprendre les codes d'une musique, à les reformuler dans un langage populaire et à façonner une esthétique pop tellement classe, mélodique et profonde qu'elle a fini par séduire outre-Manche.

Morning Glow : la parenthèse éclat du matin

Beauté & Santé

Le matin, tout est question de douceur et d’efficacité. En 5 minutes seulement, la nouvelle sélection Morning Glow pensée par Beauty by Kroonen transforme la routine beauté en un moment de plaisir sensoriel. Textures inédites, formules innovantes, éclat instantané : l’art de se préparer devient une expérience à part entière.

Kishio Suga

Arts & Culture

Figure du mouvement Mono-ha, Kishio Suga (Japon, 1944) transforme le béton, la paraffine, la corde ou encore la pierre en “situations” où matière et perception se rejouent.

États-Unis, New York

Du 01/09/2025 au 31/08/2027

Publicité

Tukan - L’électro donne des ailes

Musique

Plutôt que de parler de la nouvelle scène locale, Eventail.be a décidé de donner la parole à ceux qui secouent le paysage musical belge. Porté par des lives à l’énergie incroyable, Tukan s’est petit à petit fait un nom au sein de la scène bruxelloise, avant qu’un premier album (Atoll, sorti en 2022) ne vienne confirmer le potentiel de ce quatuor, animé par l’envie d’inventer un fascinant dialogue entre le post-rock, le jazz et les musiques électroniques. Alors que sort une réédition de ce premier long-format, accompagné de quelques remixes et d’un inédit, rencontre avec le bassiste de la bande, Nathan Van Brande.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles