• HLCÉ

Funérailles en grande pompe

News Gotha

Rédaction Eventail

20 August 2016

© Maison royale de Roumanie

Voici quelques années, on n'aurait pu à imaginer que le gouvernement roumain permette l'organisation de cérémonies aussi solennelles en l'honneur d'un membre de la famille royale. Pourtant, c'est avec son plein assentiment que l'on a orchestré les funérailles de la reine Anne, morte voici deux semaines. Faut-il y voir une tactique mystérieuse ou un respect renouvelé pour une institution qui va bientôt être proclamée 'd'utilité publique' ?

La souveraine avait épousé le roi Michel à Athènes en 1948, alors qu'il était déjà en exil. Elle a près de septante ans quand elle foule pour la première fois le sol d'un pays dont elle n'a d'ailleurs jamais parlé la langue. Discrète par nature, Anne de Roumanie n'est certes pas connue de ses compatriotes à qui on offre des documentaires télévisés en boucle, un jour de deuil national et des obsèques que sa modestie aurait sans doute désavouées. Décédée en Suisse où elle vivait la plupart du temps, sa dépouille a été rapatriée au château de Peles où les présidents moldaves et roumains ainsi que la classe politique et les autorités académiques ont pu lui rendre un dernier hommage. Le cercueil a ensuite été acheminé dans la salle du trône de l'ancien palais royal où la population était invitée à défiler. La Reine a ensuite été inhumée dans la nécropole ancestrale de Curtea de Arges après que popes orthodoxes et prêtres catholiques aient uni leurs prières alors que tintaient toutes les cloches de l'ancien royaume.

 
 La nécropole ancestrale de Cureta de Arges © Maison royale de Roumanie

La messe a rassemblé quelques membres du gotha, parmi lesquels le duc de Parme, venu en tant que chef de maison, puisque la défunte était née princesse de Bourbon-Parme, le duc Eberhard de Wurtemberg, le margrave Max de Bade, le prince Georg-Friedrich de Prusse, la grande-duchesse Maria de Russie, l'archiduc Lorenz d'Autriche-Este et son frère Martin, l'archiduc Carl-Christian et son épouse Marie-Astrid de Luxembourg, la princesse Anne de Ligne, l'archiduc Dominique et sa soeur, l'archiduchesse Maria-Magdalena d'Autriche-Toscane, la princesse Anita de Hohenberg, la princesse Eléonore de Schaumbourg-Lippe et la princesse Tatiana Radziwill. Aucun représentant pour les cours de Suède et d'Espagne, de Serbie, de Grèce ou du Danemark alors que la mère de la reine Anne était une des tantes favorites de la reine Margrethe II. La princesse Irina de Roumanie, interdite de sortie des États-Unis car condamnée en justice pour organisation de combats de coq, n'était pas présente, au contraire de ses quatre autres soeurs, Elena, Marie, Margarita et Sophie, toutes très affectées par la disparition d'une mère qui fut le ciment d'un foyer souvent malmené par l'exil. Nicolas Medforth-Mills, tristement écarté de la famille royale, a pu assister aux funérailles de sa grand-mère. Grand absent, le roi Michel était demeuré en Suisse, forcé et contraint par la maladie et son grand âge, 94 ans. Le souverain a perdu une épouse et un fidèle appui qui n'a jamais failli, en 68 ans de mariage, un moment particulièrement douloureux pour cet homme unanimement respecté !

Steam Ship Sudan : Le sillage d’un autre siècle

Voyage, Évasion & Escapade

Le Nil avance. Il n’a jamais cessé. Depuis des millénaires, il serpente, indifférent aux révolutions, aux invasions, aux touristes. Il coule entre deux rives où la vie, elle aussi, s’écrit au ralenti : des palmiers courbés par le vent chaud, des villages en brique crue, quelques enfants qui rient en courant pieds nus, des buffles à demi immergés dans l’eau trouble… Et sur ce fleuve qui ressemble à une artère sacrée, un navire glisse. Lentement, sans bruit, comme pour ne pas troubler l’éternité.

Publicité

Un trésor refait surface

Chroniques royales

On le croyait disparu à jamais, sans doute volé puis retaillé, et voilà que le Florentin, pierre historique entre toutes, est exhumé du coffre d’une obscure banque canadienne. La surprise est au rendez-vous et d’éminents minéralogistes comme des historiens passionnés d’énigmes, se pourlèchent déjà les babines !Seulement connu de certains membres de la famille, le secret a été dévoilé, cent ans plus tard, afin de respecter les dernières volontés de Charles Ier, dernier empereur d’Autriche, décédé tragiquement à Madère le 1er avril 1922, à 34 ans. Les archiducs Siméon, Karl et Lorenz, accompagnés par un expert de la maison Köchert, l’ancien joaillier de la cour des Habsbourg, ont mis au jour, sommairement emballés dans du papier, des broches, des toisons d’or et le fameux diamant de 137 carats.

Tous les articles

Publicité

Déjeuner avec Jean-François Copé

Vie mondaine

Dans le cadre des déjeuners-conférences organisés par L’Éventail, M. Jean-François Copé, ancien ministre, maire de Meaux et avocat au barreau de Paris, a partagé son analyse sur la question que nous nous posons tous actuellement :  ”Géopolitique, économie, politique… Où va le monde ?“. L’entretien était modéré par François Barrault, président du Digiworld Institute et expert de renommée mondiale dans le domaine du numérique. © Violaine le Hardÿ de Beaulieu

03/06/2025

Tous les articles