• HLCÉ

Dans la Cour des Grands : Le Roi Donald !

Dans la Cour des Grands

Thomas de Bergeyck

09 November 2020

© Polaris/Photo News

Incontestablement, ce mois de novembre est américain. La bannière étoilée a-t-elle pour autant brillé de tous ses astres, quand on voit le cirque médiatique que nous a offert le toujours plénipotentiaire Donald Trump ? Demandes de recomptage, puis d'arrêt des comptages, recours multiples en justice, il ne nous aura rien épargné. Un far-West moderne chez l'oncle Sam, qui aurait sans doute pu s'en passer s'il n'avait été ... un royaume. C'est une obsession chez lui, me retoquerez-vous ! Eh bien oui. Et j'assume, d'autant plus que pointe ici un début de vérité.

En effet, l'Amérique de Trump aurait dû être une monarchie. Les membres du Congrès continental, après la déclaration d'indépendance du royaume de Grande-Bretagne en 1776, voulaient instaurer un régime autoritaire et patriarcal outre-Atlantique. Plusieurs échanges de lettres avaient abouti au choix d'un candidat : le prince Henri de Prusse, frère du roi Frédéric II. Colonel de l'armée prussienne à 14 ans, il dirigeait ses troupes de poigne ferme. Francophile, il adorait les idées de Voltaire. L'élu idéal.

Portrait du prince Henri de Prusse, candidat au trône des États-Unis d'Amérique
Le prince Henri de Prusse aurait pû être le premier souverain des États-Unis (portrait par Johann Heinrich Tischbein © Wikipedia/Domaine publique

Mais voilà, onze ans plus tard c'est une Constitution républicaine qui est finalement rédigée et qui verra l'avènement de George Washington. En fait, notre Henri a refusé le trône. Dans un courrier exhumé aux archives de la cour prussienne, il explique que « les américains avaient montré tellement de détermination à l'encontre de leur ancien roi (ndlr : le britannique, avant la grande conquête américaine), qu'ils ne se soumettraient pas facilement à un nouveau. » Donc, pas question de courir le risque d'un désaveu avant même de prendre le sceptre et la couronne. L'histoire nous confirmera plus tard - demandez à Charlotte et Maximilien- à quel point ce continent américain est finalement peu engageant pour qui veut le conquérir par le trône.

Donald Trump passe devant une rangée de drapeaux américains sur un tapis rouge
© Bestimage/Photo News

Ironie du destin : si Donald Trump n'a rien d'un monarque, et certainement pas éclairé (illuminé, peut-être ?), il n'en est pas moins cousin lointain de grands monarques. Il descend en ligne directe du roi Haakon V de Norvège, mort en 1319 sans héritier. Mais aussi apparenté à la reine Elizabeth, par l'ascendance écossaise de la mère de Donald, Mary Anne MacLeod qui la fait remonter (avec moults détours) à Jacques IV d'Ecosse.
Si l'Amérique avait été un royaume, la Maison-Blanche aurait été un « Palais-Blanc » et « The Beast » un carrosse blindé ? Peut-être n'est-il pas trop tard...


 

Retrouvez un siècle d'indiscrétions dans les coulisses des cours du monde entier dans Chroniques royales
Thomas de Bergeyck
Éditions Jourdan
2018

Un souffle dynamique pour le Cercle Royal Gaulois Artistique & Littéraire

Entrepreneuriat

Résolument tourné vers l’avenir, le Cercle Royal Gaulois Artistique & Littéraire, poursuit sous la houlette du chevalier Philippe de Wouters d’Oplinter une stimulante politique d’ouverture dans le respect de ses fondamentaux. Rencontre.

Remise des bourses 2025 du Fonds GENeHOPE

Vie mondaine

La Tour Belfius a accueilli la remise des bourses 2025 du Fonds GENeHOPE, récompensant quatre projets de recherche innovants sur les maladies génétiques. Créé en 2024 par Hortense et Jean-Baptiste Van Ex en mémoire de leur fils Maximilien, décédé des suites d’une maladie génétique, le fonds vise à soutenir la recherche face à des maladies rares touchant des centaines de milliers de personnes, souvent sans traitement ni espoir de guérison. Mais les avancées rapides de la science et de l’intelligence artificielle redonnent de l’espoir. © Violaine le Hardÿ de Beaulieu

23/06/2025

Publicité

L’adieu à la duchesse de Kent

Chroniques royales

C’est en la cathédrale de Westminster que la famille royale britannique a rendu un dernier hommage à la duchesse de Kent qui s’est était éteinte voici quelques jours à Wren House, sa résidence située dans l’enceinte du palais de Kensington. À 92 ans, Katherine Worsley était le membre le plus âgé du clan Windsor.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles