François Didisheim
03 September 2024
Ce numéro de la rentrée de Lobby sera donc placé sous le signe des investissements, idéalement sans risque. Et si Amid Faljaoui devait sortir des sentiers battus, vers quel placement pencherait-il ? « En ce qui me concerne, mon placement alternatif consiste à acheter des montres de grande qualité en seconde main et à les considérer comme des placements de trésorerie. Si vous prenez une marque comme Rolex, c’est carrément devenu une monnaie parallèle. Notamment pour nos pays où les paiements en cash sont souvent limités à 1.000 ou 3.000 euros par exemple. Pour le reste, mon investissement alternatif préféré, c’est le métal jaune qui me sert aussi de placement… anxiolytique. Je sais que le Bitcoin est par définition la réponse à la défiance de nombreux compatriotes à l’égard de la monnaie officielle (euros, dollars), mais quitte à pratiquer la méfiance, je préfère miser sur l’or dont le cours me semble plus prévisible que celui d’une cryptomonnaie. J’ajoute que le gel des avoirs russes à choqué de nombreux états de par le monde. Ils ont compris que l’Oncle Sam pouvait du jour au lendemain faire saisir vos avoirs si vous êtes en indélicatesse avec lui. Message reçu 5 sur 5 par les nombreux pays qui ne sont pas toujours d’accord avec la politique de la Maison Blanche. Raison pour laquelle, je crois que les banques centrales de pays comme la Chine, la Turquie et bien d’autres vont continuer à se dédollariser, au profit de l’or ! »
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Autre investissement qui tente toujours beaucoup d’entre nous : l’immobilier ! On le sait, le Belge a une brique dans le ventre. Et on le voit, dans des villes comme Knokke-Heist, sur un long terme, l’immobilier ne fait que monter. À partir du moment où on respecte la règle « location, location, location ! », l’investissement dans la pierre resterait donc la sécurité ? Là encore, l’œil de notre expert est aiguisé, son analyse avisée : « La brique a toujours eu la cote en Belgique. Nous sommes d’ailleurs un pays majoritairement de propriétaires. Mais justement, comme l’accession à la propriété devient plus compliquée, l’immobilier de rendement a de beaux jours devant lui. Les pouvoirs publics sont dans l’incapacité de fournir les logements nécessaires et quant au privé, il voudrait bien, mais se retrouve bloqué avec des délais de délivrance de permis qui s’allongent au fil du temps. Il est probable que notre pays soit forcé de devenir un pays de locataires au fil du temps. Sur le plan sociétal, c’est un retour en arrière dommageable, mais cyniquement, ce changement de paradigme ouvre des opportunités. Mais reste encore à voir si la fiscalité de l’immobilier ne va pas être chamboulée par l’actuel gouvernement. Il faut aussi garder à l’esprit que l’immobilier n’est pas un placement sans risque. Lorsque vous achetez un bien immobilier, vous perdez instantanément 15 à 20% de votre mise de fonds sous forme de droits d’enregistrement, frais de notaire, petits travaux d’aménagement. En clair, il faudra attendre quelques années pour compenser cette perte. En revanche, pour perdre 15 à 20% d’un placement en action, il faut déjà qu’il y ait un crash ! L’épargnant ne pense pas assez de la sorte, et c’est dommage. »
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Comme à son habitude, Amid Faljaoui, comme il le fait dans ses délicieuses chroniques matinales sur la RTBF clôturerait cet article par sa phrase fétiche : « Et vous, vous en pensez quoi ? ». Eh bien, si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à aller sur hlce.eu dans 10 jours pour en savoir plus, en visionnant le magazine Lobby de la rentrée.
Newsletter Lobby du 30 août 2024, rédigée par Charles-Albert de Romrée et François Didisheim, fondateur de Lobby. Retrouvez la revue des cercles du pouvoir, ici
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