Martin Boonen
15 October 2024
Depuis 2003, date de sa création, la Fête des Entreprises sous le slogan “J’aime ma boîte“ est célébrée par plusieurs milliers d’entreprises chaque année. Parce que l’entreprise rime aussi avec amitiés, épanouissement personnel, accomplissement professionnel, cette journée dédiée à l’entreprise sous toutes ces formes a pour vocation de fédérer salariés et entrepreneurs autour de ce qu’ils partagent ensemble pas moins de 253 jours de l’année, en vivant une journée pas comme les autres.
« C’est exactement comme pour la Saint Valentin, démarre Sophie de Menthon, présidente d’Ethic et fondatrice de la Fête des Entreprises “J’aime ma boîte”. Certes, pas besoin d’une fête pour célébrer son couple et son amour ! Pourtant, beaucoup apprécient d’afficher leurs sentiments d’une manière particulière en ce jour dédié en fêtant les amoureux. C’était moins évident pour l’entreprise mais c’est devenu un rendez-vous que les Français ne veulent plus rater. » Autant de raisons qui poussent à délaisser les clivages et les rivalités de toutes sortes pour célébrer. “J’aime ma boîte“, c’est donc l’occasion de prendre le temps de (re)découvrir ses collègues et son entreprise dans une ambiance chaleureuse. Une journée au cours de laquelle les barrières hiérarchiques sautent, et laissent place à un fort moment de cohésion et de convivialité !
Sophie de Menthon, présidente d’Ethic et fondatrice de la Fête des Entreprises "J’aime ma boîte" © Ethic/J'aime ma boite
Alors que les questions sur le temps de travail, se pénibilité, et l’âge du départ à la retraite (avec, en exergue, l’impopulaire réforme des retraites du Président Macron) émaillent les débats de l’Assemblée nationale à la machine à café, “J’aime ma boite” est l’occasion de mesurer l’attachement de la population à son cadre de travail. « Il est impératif de remettre l’entreprise au coeur des nécessaires réformes de la France, car les Français l’aiment. L’entreprise est un dénominateur commun, c’est le moment de s’en rappeler. C’est l’attachement à sa boîte qui peut permettre les réformes nécessaires pour le bien de tous. Cette année, en témoigner haut et fort est presque un acte politiquement nécessaire sans parti pris. » affirme Sophie de Menthon.
“J’aime ma boite” est, chaque année, l’occasion de commander un sondage à l’institut indépendant OpinionWay pour jauger l’opinion de la population à ce sujet. Ce qui en résulte est bien plus positif et intéressant que ne laisse à penser les déclarations publiques et les manifestations auxquelles nous avons pu assister ces derniers mois. En effet, pour la 22e édition consécutive, deux tiers des Français déclarent aimer leur boîte (ce qui correspond à 66% des sondés) ! Cependant, jusqu’en 2008, ce sont presque 80% des Français qui affirmaient l’aimer. Ensuite, les années 2008 à 2018 ont marqué une chute de 10 points, à peine freinée par des sursauts. Depuis, la courbe ressemblait plutôt à un plateau, légèrement ascendant. 2024, avec deux points de plus que l’année dernière, marque donc une première vraie progression depuis six ans. La crise sanitaire du Covid-19 a donc bien été digérée. Cet attachement général est d’autant plus rassurant que 89% des sondés estiment qu’on travaille davantage quand on aime sa boîte, surtout chez les 25-34 ans (93%) : un puissant facteur de motivation !
Les relations du salariat avec les patrons sont aussi évoquées dans le sondage d’OpinionWay. À la question « pensez-vous que votre patron aime ses salariés ? », les sondés répondent oui en majorité (59%). Cela se reflète surtout chez les travailleurs issus des TPE (80%). Cela peut s’expliquer par la proximité liée au nombre de salariés au sein de l’entreprise : moins il y a de salariés, plus les contacts entre le patron et ses employés sont fréquents.
Quant aux relations qu’entretiennent les entreprises avec le monde politique, 68% des salariés estiment que oui, les hommes politiques aiment les patrons, et 65% les entreprises. Cela reflète-t-il aussi un clivage politique ? En tout cas, les Français semblent accorder plus d’importance au développement des entreprises qu’à la formation d’un gouvernement (58% contre 40%).
Hervé Novelli, ancien ministre et créateur du statut d'autoentrepreneur © Ethic/J'aime ma boite
Cette année, “J’aime ma boite” a décidé de mettre en avant les autoentrepreneurs et les agriculteurs. « À l ‘initiative de Sophie de Menthon, l’opération “J’aime ma boite” connaît un succès grandissant. Je la remercie d’avoir accepté ma proposition d’y associer tous les autoentrepreneurs de notre pays (ils sont 2,7 millions) pour le 15e anniversaire de la création de leur statut! “Ma boîte, c’est moi” rejoint ainsi “J‘aime ma boîte” avec un point commun : l’amour de l’entrepreneuriat » explique Hervé Novelli, ancien ministre et créateur du statut d’autoentrepreneur. Quand aux agriculteurs, ils sont représentés par la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), présidée par Arnaud Rousseau, est partenaire de la 22e édition de l’événement.
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