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Start-up arty made in Belgium

ArtBelgiqueGalerieLifestyleStart-up

Martin Boonen

15 February 2024

C’est une banalité que de l’écrire : l’art est le reflet de son époque. C’est la raison pour laquelle, de tout temps, des entrepreneurs ont cherché à faire évoluer les façons de le produire, de l’exposer ou de le vendre. Dans le domaine de l’innovation du marché de l’art, la Belgique n’est pas en reste. La preuve avec trois start-up qui font évoluer les pratiques des collectionneurs.

L’app’Art : une galerie comme à la maison

Une galerie d’art, c’est tout sauf un lieu de vie. La blancheur immaculée des murs et l’impersonnalité du décor sont là pour mettre en valeur les œuvres exposées, et seulement elles. Si cette façon de faire a ses vertus, on en oublie souvent que ces œuvres prendront un jour place dans des décors plus quotidiens. Pas toujours simple de se projeter… Pour y arriver, Inès et Maité van den Eynde ont imaginé l’App’Art : de véritables galeries d’art éphémères, meublées comme à la maison.

“Ma sœur peignait depuis quelques années, se souvient Maité van den Eynde. Mais en tant que jeune artiste, elle faisait face au défi et à la difficulté de mettre ses œuvres en valeur et de les vendre. Un stock d’œuvres commençait à s’accumuler dans son salon. De mon côté, je me suis lancée dans la rénovation de mon nouvel appartement. J’étais impatiente d’enfin pouvoir m’installer dans mon espace personnel et de le décorer ! Je suis donc allée dans plusieurs galeries d’art connues à Bruxelles mais, n’osant jamais demander le prix des œuvres exposées dans ces grandes galeries froides et impersonnelles, je ne me suis pas sentie inspirée. Je n’avais donc aucune idée où je pourrais, à Bruxelles, trouver une œuvre d’art correspondant à mon style et, plus important encore, à mon budget restreint.”

Les besoins des deux jeunes femmes se sont donc naturellement rencontrés et l’idée de L’App’Art est née. Ensemble, Inès et Maité van den Eynde installent donc des galeries temporaires dans des appartements en fin de rénovation qu’elles meublent intégralement le temps de l’exposition. “Cela permet aux jeunes artistes d’exposer leurs œuvres au milieu d’un mobilier soigneusement sélectionné, qui recrée l’impression d’un décor plus habituel”, précise Maité. Les deux sœurs ont également fait le choix assumé de rester accessibles aux bourses moins garnies en ne présentant pas d’œuvres dont la cote excède 2500 euros.
Les deux associées mettent, à l’heure où nous écrivons ces lignes, en place les derniers détails d’un site web. Ce dernier proposera un onglet “Circul-Art” qui offrira une solution pour donner une seconde vie aux œuvres exposées chez soi, à l’occasion d’un déménagement ou d’une rénovation.

Catch-Art : personal shopper de l’art

Faire en sorte que les œuvres d’art exposées chez vous soient misent en valeur comme elles le méritent, c’est aussi la mission que s’est donnée Marie Verrue, fondatrice de Catch-Art. Avant de (co)fonder Catch-Art, Marie Verrue était déjà à l’origine de Ma-Intérieur, un bureau d’architecture et d’aménagement intérieur qu’elle fonde en 2010 et qui propose un accompagnement complet, du concept à la réalisation des travaux, permettant d’avoir un seul interlocuteur. Elle se rend compte alors de l’importance de réfléchir dès l’origine à la place de l’art dans un espace de vie… “La principale erreur dans une rénovation, c’est de ne pas prévoir d’éclairage pour mettre en lumière les futures œuvres d’art, explique Marie Verrue. Un autre conseil, qui ne demande pas beaucoup d’intervention au début, est d’installer des cimaises qui offrent l’avantage de ne pas devoir faire des trous dans les murs.” Oui, mais quand on n’y habite pas encore, quand on est expatrié, quand on est amateur d’art mais pas forcément collectionneur, pas simple de se projeter… Et c’est là que naît, en 2023, l’idée de Catch-Art : une conciergerie pour l’art qui doit permettre de démocratiser un service jusqu’alors réservé aux grands collectionneurs. Catch-Art fonctionne comme en mode, avec un service de personal shopping : on vient avec ses envies, ses préférences, ses désirs… On présente son intérieur et l’équipe de Catch-Art s’occupe de faire “matcher” le tout. La start-up propose ainsi des œuvres originales, de qualité et uniques (ou au tirage très limité pour les photos), dans un budget  raisonnable (entre 1000 et 9999 euros maximum).

Pour présenter ses services, Catch-Art organise, une fois par mois, une Catch-Art Experience mettant à l’honneur un artiste. Cet événement, réservé à un petit nombre d’acheteurs potentiels, se déroule dans un appartement rénové par Ma-Intérieur et l’accent est mis sur l’intégration optimale des œuvres d’art dans ces lieux grâce aux conseils de Marie Verrue.

www.catchart.be

Ionnyk : l’art digital a ses lettre de noblesse

IONNYK © Serge Anton

Déjà très réputée, la start-up Ionnyk a conçu le premier cadre d’art connecté en papier électronique au monde. Celui-ci se compose de millions de capsules d’encre électronique noir et blanche et a bénéficié de deux ans de travaux de recherche et développement en  Belgique. Le résultat est tout simplement bluffant ! Mais à quoi bon un tel soin dans l’affichage ? Parce que Ionnyk est un véritable support d’art qui, grâce à sa technologie d’affichage et aux NFT, réconcilie le monde de l’art et le numérique. Car ces deux-là n’ont jusqu’à présent pas vraiment fait bon ménage : un affichage cheap, des œuvres pouvant être reproduites à l’infini, copiées, modifiées, utilisées sans vergogne… Bref, le marché de l’art ne s’accommode, en principe, que très mal des défauts du numérique. Cela change avec l’arrivée des NFT (non-fungible tokens ou jetons non-fongibles) : un type spécial de jeton cryptographique qui représente un objet numérique. Il peut s’agir d’une image, d’une vidéo ou encore d’un fichier audio auquel est rattachée une identité numérique, elle-même reliée à un propriétaire dont l’authenticité est garantie par la blockchain. Grâce aux NFT, les œuvres numériques sont parfaitement identifiées, authentifiées et protégées. Le NFT agit comme un véritable certificat d’authenticité digital. Désormais, les biens numériques associés à un NFT répondent parfaitement à la définition d’une véritable œuvre d’art.

Ce sont justement des œuvres NFT que propose Ionnyk. La société se présente plus comme une vaste galerie d’art photographique digital que comme un fabricant de cadres numériques. Elle dispose d’ailleurs de véritables catalogues qui permettent soit de louer les œuvres que l’on affiche sur son cadre, soit de les acheter en les stockant dans un coffre-fort numérique. Dotée d’un comité artistique, dirigé par Charlotte Dubois, la start-up belge a adopté le fonctionnement d’une véritable galerie d’art.

D’ailleurs, les artistes ne s’y trompent pas et commencent à produire des œuvres nativement faites pour utiliser les capacités techniques du cadre Ionnyk. C’est le cas du smart art dont les œuvres font varier leur affichage en fonction de séquences souhaitées par l’artiste. Ce nouveau médium numérique permettra aux artistes de s’émanciper, petit à petit, de la photo pour faire émerger – qui sait ? – une nouvelle forme d’expression artistique. www.ionnyk.com

Cristina, les soixante ans d’une infante meurtrie

Gotha

Fin 2011, l’infante Cristina disparaît de l’agenda royal car une tempête judiciaire semble se profiler. Deux ans plus tard, l’affaire Nóos éclate. Elle met en lumière une appropriation illicite de fonds public impliquant l’époux de l’infante qui est elle aussi convoquée au tribunal. Bien que sa mise en examen ait été annulée in extremis par un recours du parquet anticorruption, la fille cadette du roi Juan-Carlos et de la reine Sofia est éclaboussée et la presse monte en épingle ce scandale qui touche aussi le souverain, bientôt contraint d’abdiquer en faveur de son fils Felipe Jamais une infante d’Espagne n’avait dû affronter autant de déboires. Discréditée auprès de l’opinion publique, elle a fini par s’éloigner des siens, s’exilant volontairement en Suisse. Depuis peu, elle s’est installée à Barcelone, à l’heure où les tensions se sont quelque peu apaisées, prémices d’un retour en grâce pour ses 60 ans ?

Laure Provost Mère We Sea

Arts & Culture

En 2025, les musées de Marseille invitent l’artiste Laure Prouvost (Croix, 1978). Pour la chapelle du Centre de la Vieille Charité, elle a conçu une installation monumentale inédite, inspirée de l’architecture du lieu et des voix de ses habitants passés et présents.

France, Marseille

Du 02/04/2025 au 11/01/2026

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Vision écologique de Skyfarms

Entrepreneuriat

Fondée en 2016 par Véronique Dewever, Skyfarms réinvente les espaces urbains en alliant bien-être au travail et végétalisation écologique. Retour sur une initiative qui dépasse le simple concept de potagers d’entreprise et trace la voie vers une ville plus verte et plus harmonieuse.

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