• HLCÉ

Gainsbourg, 30 ans après : Dans les coulisses de L’homme à tête de chou

gainsbourglalanneMusique

Maxime Delcourt

17 August 2021

© Claude Truong-Ngoc/Wikimedia Commons - cc-by-sa-3.0

[caption id="attachment_26266" align="alignnone" width=""]Non, Serge Gainsbourg n'était pas lui-même L'homme à la tête de chou[/caption]30 ans après sa disparition, le 2 mars 1991, Serge Gainsbourg continue de fasciner. De même que sa discographie, que l'Eventail.be a souhaité longuement décortiquer dans un dossier découpé en quatre parties. Troisième épisode : L'homme à tête de chou, l'histoire derrière cette pochette iconique.

Lorsque Serge Gainsbourg revient en 1976 avec L'homme à tête de chou, le Français est déjà un habitué des albums conceptuels : avant celui-ci, il y a eu Histoire de Melody Nelson (1971), Vu de l'extérieur (1973) et Rock Around The Bunker (1975). Tous ont été accueillis dans un relatif anonymat, injustement rejetés par le grand public, peut-être effrayé à l'idée de plonger à l'aveugle dans des albums fourmillants d'idées, très narratifs et constamment positionnés à l'opposé des grands classiques de la variété française de l'époque. À chaque fois, ces albums sont en tout cas accompagnés d'une pochette relativement travaillée, presque iconique en quelque sorte.

L'homme à tête de chou, par exemple, est directement inspirée d'une sculpture de Claude Lalanne, achetée quelques mois plus tôt par Gainsbourg dans une galerie de la rue de Lille à Paris. Ce qu'elle représente ? Un homme nu, assis, la tête remplacée par un chou. « J'ai croisé « L'homme à tête de chou » à la vitrine d'une galerie d'art contemporain, rembobinait-il. Quinze fois je suis revenu sur mes pas puis, sous hypnose, j'ai poussé la porte, payé cash et l'ai fait livrer à mon domicile. Au début il m'a fait la gueule, ensuite il s'est dégelé et m'a raconté son histoire : journaliste à scandale tombé amoureux d'une petite shampouineuse assez chou pour le tromper avec des rockers. Il la tue à coups d'extincteur, sombre peu à peu dans la folie et perd la tête qui devient chou... »

La statue L'homme à la tête de chou de Claude Lalanne qui a inspiré Serge Gainsbourg
"L'homme a tête de Chou", 1968 - 2005 de Claude Lalanne - Courtesy Galerie Mitterrand © Éric Simon 

Il n'en fallait pas plus à Gainsbourg pour trouver là le concept de son nouvel album. Reconnaissant envers Claude Lalanne, le Français invite même ce dernier dans son studio d'enregistrement afin de lui faire écouter en avant-première ce qui deviendra l'un de ses monuments indépassables, voués à faire de l'ombre à ses bâtisses plus modestes mais appelés à être perpétuellement revisités par diverses générations d'auditeurs plus que jamais intrigués par cette proposition musicale, dont l'inspiration originale trône aujourd'hui encore rue de Verneuil, dans la maison autrefois habitée par Gainsbourg.

Knokke-Heist : nouvelle ère, nouveaux visages

Société

La station balnéaire la plus prisée de la côte belge engage un nouveau chapitre de son histoire. Entre ambitions urbanistiques, engagement écologique et projets culturels d’envergure, Knokke-Heist affirme sa volonté d’allier modernité et authenticité.

The art of the wild

Arts & Culture

Dans le cadre unique et inspirant d’un somptueux showroom par le décorateur et antiquaire Jean Michiels, une exposition exceptionnelle vous invite à découvrir le monde animal sous un nouveau jour en partenariat avec Philippe Heim. Réunissant trois artistes de talent, cette exposition met en lumière la beauté, la puissance et la diversité du règne animal à travers des œuvres captivantes.

Belgique, Bruxelles

Du 23/05/2025 au 26/05/2025

Publicité

Tous les articles

Publicité

Tous les articles