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L’Allemand comme trait d’union

Maison de NassauNews Gotha

Christophe Vachaudez

23 September 2024

Le Grand-Duché a accueilli le sommet informel des chefs d’États germanophones qui en est à sa 20e édition, l’occasion pour Henri et Maria-Teresa de Luxembourg d’offrir l’hospitalité au prince Alois et à la princesse Sophie de Liechtenstein, couple héritier de la célèbre principauté, au Président allemand Frank-Walter Steinmeier venu avec son épouse, Elke Büdenbender, à la Présidente suisse Viola Amherd et à leurs voisins et cousins le roi Philippe et la reine Mathilde. La Communauté germanophone de Belgique compte de nos jours près de 80.000 habitants pour une superficie de 853 km², soit cinq fois plus que le Liechtenstein qui ne compte que 160 km². Quant au Président autrichien Alexander Van der Bellen, il s’était fait excuser.

Transformée en salle de réunions pour la circonstance, la magnifique bibliothèque du château de Berg, résidence du couple grand-ducal, a servi de cadre à des échanges au plus haut niveau sur les situations politiques nationale et internationale. Comme le grand-duc le faisait justement remarquer : « Cet échange en face-à-face sur l’actualité est très important. Il n’exclut aucun sujet (les conflits, les difficultés économiques, l’évolution européenne, …) et permet d’approfondir encore davantage les excellentes relations existant déjà entre nos pays ». Á l’heure des réseaux sociaux et du virtuel, les contacts humains demeurent essentiels.

© Maison du Grand-Duc/Kary Barthelmey

© Maison du Grand-Duc/Kary Barthelmey

Pendant ce temps, la Grande-Duchesse, en robe de taffetas vert de Carolina Herrera, a convié ses invitées à découvrir les jardins du palais, s’improvisant conductrice de voiture de golf. La reine Mathilde en tenue fleurie de rose avait elle aussi opté pour Carolina Herrera. Racheté au roi Guillaume II par le grand-duc Adolphe en 1891, le château de Berg montre alors une architecture de style néo-gothique. Le grand-duc Guillaume IV fera démolir le vieil édifice qui sera reconstruit sous la houlette de l’architecte munichois Max Ostenrieder. Les travaux dureront de 1907 à 1911. Depuis 1934, le château appartient à l’État et est mis à la disposition du chef de l’état, en l’occurrence le Grand-Duc.

© Maison du Grand-Duc/Kary Barthelmey

© Maison du Grand-Duc/Kary Barthelmey

La soirée fut ponctuée par un concert du compositeur et musicien luxembourgeois André Mergenthaler. Ce dernier a réinterprété de grands classiques au violoncelle. Grâce à un looper, il peut répliquer des séquences et y ajouter des effets, ce qui a donné un visage tout autre aux morceaux choisis. Le lendemain, cap sur l’Université de Luxembourg où était organisé un symposium sur la désinformation et les Fake news, un fléau neuf encore amplifié par l’intelligence artificielle, qui gangrène la société actuelle. Le groupe a d’ailleurs participé à une mise en scène pédagogique d’une fausse information interpellante tant elle semblait vraie. Réalisée par le Media Center, elle a permis aux représentants des différents pays de comprendre le processus de fabrication et d’apprendre à détecter ces Fake News. Il est donc important de légiférer pour en freiner le développement mais aussi de former les jeunes afin qu’ils puissent discerner ces manipulations qui menacent la démocratie. Le sommet s’est terminé à Belval dans l’après-midi. Le rendez-vous pour le 21e sommet informel des Chefs d’Etats germanophones a été acté et aura lieu en Suisse alémanique !

Photo de couverture : © Maison du Grand-Duc/Kary Barthelmey

Vernissage à la Villa Empain

Vie mondaine

C’est à la Villa Empain, qu’avait lieu le vernissage de l’exposition “Regards intemporels : des pharaons à aujourd’hui” qui célèbre l’Égypte ancienne et l’art d’aujourd’hui lié au continent africain. La Fondation Boghossian et la Fondation Gandur pour l’Art s’unissent pour présenter une exposition exceptionnelle, où près de 130 oeuvres issues de la prestigieuse collection réunie par Jean Claude Gandur sont exposées pour la 1ère fois en Belgique.

14/04/2025

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Dans la Cour des Grands : Demain, je serai Grand-Duc

Chroniques royales

Le soleil est écrasant ce matin. Nous sommes samedi, il n’est que 8 heures et le mercure accroché au mur de la Tour Sarrasine, notre maison de famille indique déjà 23 degrés. J’ai choisi de me rendre au marché de la Favière. Ici à Bormes-les-Mimosas, c’est une institution. J’ai envie de goûter une olive noire. Sentir un citron et respirer le parfum du romarin frais. J’ai envie de solitude. De normalité. Je m’appelle Guillaume et dans deux mois, je dirigerai mon pays.

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