Art & Culture

Les jurys de la Berlinale se singularisent volontiers par des choix déconcertants. En 2019, l’Ours d’or était attribué à Synonymes de l’Israélien Nadav Lapid, dont on n’ a plus jamais entendu parler. Récompensé en 2022, Alcarràs de l’Espagnole Carla Simon n’a fait en Europe qu’une sortie confidentielle. Qu’en sera-t-il de Sur l’Adamant, le lauréat de cette année ?

Le Messie est arrivé ! La visite de Steven Spielberg a redonné des couleurs à une Berlinale jusqu’ici quelque peu pâlotte. L’auteur de Jurassic Park venait à la fois présenter en avant-première son nouveau long métrage The Fabelmans (il ne sort en Allemagne que le 8 mars, alors qu’il est déjà dans nos salles) et recevoir un Ours d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. En voyant la foule qui se pressait devant le Berlinale Palast mardi soir, je me disais que nous avons là un cas unique : un réalisateur qui attire davantage d’admirateurs que les plus grandes vedettes (même Tom Cruise, Brad Pitt ou Lady Gaga peuvent aller se rhabiller). J’ai seulement regretté que le discours de félicitations ait été confié à Bono, le chanteur de U2, un has been qui parcourt la planète en avion privé tout en dénonçant le réchauffement climatique.

Grand réalisateur de comédies, Pierre Salvadori filme ici une fable charmante et cruelle pour et par des enfants. Un conte où le mensonge, la joie d’être ensemble, la poursuite d’un idéal et l’aventure sont ici délicieusement réunis. Nous regardons les tribulations de cette sacrée petite bande, avec plaisir, le sourire aux lèvres. Rencontre avec Pierre Salvadori.

Deux mille ans séparent Sénèque et Ingeborg Bachmann, mais les deux écrivains ont eu en commun une fin de vie dramatique. Le premier s’est suicidé en l’an 65 sur ordre de Néron. Quant à la poétesse autrichienne, elle a succombé en 1973 à des brûlures causées par un incendie dans son hôtel romain.

Me voici de retour dans la capitale allemande après une parenthèse forcée de deux ans liée au Covid. Cette 73e édition de la Berlinale, on s’en aperçoit d’emblée, ne ressemblera pas aux précédentes. L’actualité s’y impose avec force. Le Festival s’ouvre exactement un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et pour ce qui est du cinéma, la répression du régime iranien contre les artistes du pays – condamnés à la prison ou au silence – n’a pas faibli ces derniers mois.

Dans la prestigieuse salle Richelieu du Palais Royal, Martin (Vincent Lacoste) est le témoin d’un meurtre d’un comédien.

Adaptation du best-seller éponyme de Paolo Cognetti, «Les Huit Montagnes» raconte l’histoire d’une amitié entre Pietro (Luca Marinelli) et Bruno (Alessandro Borghi), du Val d’Aoste au Népal

Dans “Close”, son dernier film, Lukas Dhont explore l’intimité de deux garçons dans une mise en scène fluide et gracieuse. Le réalisateur belge doit beaucoup aux jeunes acteurs -Eden Dambrine, Gustav De Waele- et à la finesse de leur interprétation. Ils réveillent en chacun des spectateurs le souvenir d’une certaine forme de bonheur logée dans l’enfance. Bouleversant, «Close» a reçu le Grand prix au dernier Festival de Cannes (1) et représentera la Belgique aux Oscars (2). Eventail.be a rencontré Lukas Dhont.

Nicolas Bedos signe “Mascarade”, comédie féroce et baroque, avec un plaisir (et quelques excès) fou. Le réalisateur a converti un roman non abouti en un scénario taillé au cordeau. Ses acteurs de haut vol s’en sont donné à cœur joie pour son nouveau film.

Sébastien Marnier continue d’explorer la noirceur humaine. Zoom sur une famille en déliquescence

L’actrice sud-africaine était venue présenter «Triangle of Sadness», Palme d’or à Cannes. Dernière interview de Charlbi Dean sur la Croisette, avant son décès brutal le mois dernier.

Jamais deux sans trois ? Au lieu d’une troisième Palme d’or, les frères Dardenne, inlassables habitués du Festival de Cannes, ont récolté, avec Tori et Lokita, le Prix du 75e au Festival de Cannes 2022. Rencontre avec Jean-Pierre et Luc Dardenne sur la Croisette, avant le palmarès.