Compagnon d’arme de nos tête-à-tête amoureux, des grandes tablées festives ou des confidences sur le coin de l’évier, le vin peut être servi dans un verre ballon ou cristal, voire dans un gobelet de cantine. Mais qu’il soit rouge, blanc, rosé ou effervescent, ce n’est jamais qu’un mélange de jus de raisins et de savoir-faire, qui demande à être savouré, bu, siroté… bref, apprécié selon les circonstances par les femmes comme par les hommes. Qu’il soit populaire ou millésimé, le vin n’a pas de genre, mais il a néanmoins du caractère, son caractère, loin des stéréotypes et des codes du marketing. Sauf que…
Commençons par le rouge, accessoire incontournable du barbecue et des steaks, le vin idéal du mâle alpha, ce qui suffit à l’associer directement à la testostérone. Il peut être “musclé”, “charpenté”, “tannique”, “intense” ou avoir carrément du poil aux pattes ! Sauf qu’il n’y a rien de viril à transpirer en débouchant une bouteille de château La Dominique et encore moins une bouteille de… Margaux.
À l’inverse, les blancs ont la réputation d’être “délicats”. Doux ou secs, nos fantasmes les associent à l’élégance, à la subtilité, à la féminité, voire à la sainteté ! De plus, le blanc ne tache pas, pratique ! Quant aux rosés, ils sont si “festifs”, “pink” et “légers” qu’ils en sont devenus “féminins”.
Mais tout cela relève davantage de l’imaginaire collectif que de la réalité des papilles, car si le vin s’affirme genré, ce n’est la faute ni de la vigne, ni des vignerons. Le coupable, c’est le marketing. Les marques rivalisent d’ingéniosité pour nous convaincre qu’un vin est “fait pour” nous. Bouteilles roses et étiquettes fleuries pour Madame, design austère et silhouette de château pour Monsieur… On en viendrait presque à penser qu’une femme n’a pas le droit d’aimer un Médoc et qu’un homme doit se cacher pour boire du Sauternes !
Sur le champagne, les clichés explosent carrément comme des bouchons ! Le roi des fêtes et des célébrations se doit d’être mondain, frivole et très féminin. Mais sérieusement, depuis quand le CO2 a-t-il un genre ? Napoléon lui-même trinquait au champagne après ses batailles… Heureusement, les nouvelles générations semblent se moquer de ces stéréotypes.
Aujourd’hui, on devrait choisir les vins à conserver dans sa cave comme l’on choisit sa playlist : en fonction de ses goûts, pas de son genre. Rouge, blanc, rosé ou effervescent, l’important, c’est que l’on soit heureux de le partager avec celles et ceux qu’on aime !
Avec ses tanins harmonieux, ce vin à l’anatomie séduisante – néanmoins empreint d’une certaine puissance – surprend par son soyeux en bouche et par sa fluidité. Apprécié tant des hommes que des femmes, il se révèle consensuel et fera merveille avec une côte de bœuf comme avec un magret de canard.
Prix : 60 € • Où : cavistes • chateau-ladominique.com
Il suffit de prononcer le mot “Minuty” pour aussitôt penser “vin rosé” ! Devenu un accessoire hautement instagrammable en soirée ou sur le rooftop des boîtes de nuit branchées, la magie Minuty vibre aussi sur des rouges splendides, à l’image de la cuvée Gabriel. Ce vin rouge haut de gamme colle à tous les codes du plaisir immédiat, sans aucune idée préconçue. On adore !
Prix : 72 € • Où : cavistes • minuty.com
Intense et profond, ce vin incarne le summum du style de cette grande et belle maison, toujours à la pointe de la protection de l’environnement. Sa subtilité provient de son ADN ! Issu des plus belles parcelles de la propriété, il bénéficie d’un terroir qui lui vaut un caractère bien trempé et une vraie richesse d’expression. Rond, complexe et décomplexé, voilà un grand vin ou, si vous préférez, une très belle cuvée !
Prix : 65 € • Où : cavistes • saintemargueriteenprovence.com
Prestigieux hommage à la qualité de raisins issus d’une même année de vendange, cette cuvée née de cépages aux chromosomes XY est célèbre dans le monde entier par son prénom : Alexandra. Considérée comme une icône, elle est produite en quantités limitées et offre des arômes complexes de fruits rouges, type fraise écrasée, sur une finale d’orange amère et une texture aussi charnue que savoureuse.
Prix : 389 € • Où : cavistes • laurent-perrier.com/fr/champagnes/alexandra-rose-millesime
Si la majorité des plus grandes cuvées de champagne affichent des prénoms féminins, celle de Pol Roger fait exception à la règle. Créée en hommage au célébrissime homme politique britannique dont c’était le champagne préféré, la cuvée éponyme possède toutes les qualités que le grand homme appréciait dans la vie : audace, force, structure, maturité et … élégance !
Prix : 240 € • Où : cavistes • polroger.com
Non, tous les vins blancs ne sont pas égaux. Certains sont biologiques et délivrent un message de tendresse, à l’image de ce trésor provençal. Son nom rend hommage à la mère de Patrick Bruel, propriétaire de ce beau domaine situé à l’Isle-sur-la-Sorgue qui vient de s’enrichir d’un magnifique hôtel. Assemblage de quatre cépages (grenache blanc, roussanne, clairette et colombard), sur une robe dorée, il offre une aromatique de fleurs blanches sur des notes d’agrumes, une opulence généreuse et une vivacité tout en fraîcheur. Voilà un vin qui met joliment les blancs provençaux à l’honneur !
Prix : 17,90 € • Où : cavistes • vivreausud.com
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