Bonnes adresses

Après quatre ans et demi de travaux considérables, ce musée est redevenu un univers passionnant dans le quartier du Marais, à deux pas de la place des Vosges. Avec ses belles façades, ses cours, ses jardins et ses trésors admirablement mis en valeur, c’est un exceptionnel îlot patrimonial au cœur de la capitale. En couverture : L’Hôtel Varnavalet remonte en partie à la Renaissance. Ici la façade du bureau des marchands drapiers. © DR

“J’ai beaucoup acheté à l’hôtel Drouot pour Karl et il y a encore aujourd’hui des meubles très intéressants qui passent en vente. Mais j’avoue que j’aime aussi aller aux Puces de Vanves.

“C’est dans ce cinéma d’Art et d’Essai que Karl a appris le français. Bien avant que je le connaisse, il habitait dans la rue voisine, près de la Sorbonne.

Lorsqu’il a baissé le rideau rue de Lille, les amateurs des arts décoratifs du XXe siècle ont été consternés. Antoine Broccardo est depuis des années réputé pour sa sélection de mobilier et d’objets parfaitement documentés et toujours inattendus.

Après avoir ouvert une première galerie dans le 11e arrondissement, Alice Mitterrand, la fille du marchand d’art Jean-Gabriel Mitterrand, déménage rive gauche son Club Sensible…

“La grande brasserie face à la gare Saint-Lazare, personne n’y pense et c’est un rêve. Les fresques, les mosaïques, les petites lampes sur les tables, rien n’a changé ou presque depuis 1895.

“Ce fleuriste est un poète, comme le laisse entendre son site internet… Il a l’art de faire des bouquets, tout en délicatesse et en charme. Pas de grandes brassées, mais des compositions d’une multitude de fleurs associées avec subtilité.

“Bien sûr, je pourrais citer la librairie Galignani… Karl y avait son vendeur attitré, Bertrand Pizzin, qui lui mettait, chaque semaine, des livres de côté. Et en plusieurs exemplaires.

“Le Napolitain Mimo avait commencé à faire parler de lui quand il était boulevard Magenta. Tout le monde traversait Paris pour sa cuisine et sa clientèle branchée.

Son inauguration a donné lieu à un carambolage mondain comme Paris n’en avait plus connu depuis longtemps. Mais les trésors de la collection du cheikh Hamad bin Abdullah Al Thani exposés à l’hôtel de la Marine – dont l’ouverture avait déjà suscité un engouement justifié -, avaient de quoi exciter la curiosité. Les 120 pièces couvrent 5000 ans de civilisation. Tête de pharaon de la XVIIIe dynastie, ours en bronze de la dynastie des Han, tête de reliquaire Fang-Betsi, coupe à vin de l’empereur Jahângîr, les vitrines sont dignes du Louvre et la visite est encyclopédique.

Les habitués ont tremblé, mais ils poussent un ouf de soulagement… Leur cher Relais Plaza n’a pas été défiguré. Il faut dire que le décor de 1936 est en partie classé et que le duo formé par Bruno Moinard et Claire Bétaille s’est montré particulièrement respectueux dans leur rafraîchissement. Côté cuisines, l’arrivée de Jean Imbert pouvait aussi faire craindre le pire. Il n’en est rien. Le chef propose des plats inspirés par sa grand-mère… On adore l’idée de la tomate farcie. L’accueil de la pétillante Marie parachève l’attrait de cette adresse très parisienne.

“Pour trouver une idée de cadeau, c’est une adresse idéale. J’aime beaucoup le goût de Cordelia de Castellane, qui en est la directrice artistique depuis cinq ans et qui sait ce que signifie l’art de la table. Elle commande beaucoup de choses à Joy de Rohan Chabot, des carafes, des plateaux et d’irrésistibles verres qu’elle peint à la main. J’ai découvert son univers poétique, inspiré par la nature, chez Isabelle d’Ornano, je suis ensuite allée voir son exposition chez Aline Chastel et depuis, je rêve d’une table avec des papillons.” – Extrait du Paris de Dorothée Potocka, numéro de janvier 2022